Lundi 23 juin, à 21.10, TF1 propose les deux derniers épisodes du Remplaçant, la série incarnée par JoeyStarr dans le rôle d'un professeur de français peu académique. A ses côtés cette année, Julie Debazac, bien connue des téléspectateurs de Demain nous appartient où elle interprète Victoire, incarne une conseillère principale d'éducation carrément azimutée ! Interview.
Lundi 23 juin, à 21.10, l'heure est venue pour TF1 de refermer la troisième saison du Remplaçant [notre avis] , la série portée par JoeyStarr, avec la diffusion des deux derniers épisodes. En plus de François Berléand, nouveau venu cette année, et de Clémentine Célarié, dont le retour n'est pas passé inaperçu, Julie Debazac, alias Aurore dans Demain nous appartient, a rejoint la distribution dans un rôles aux antipodes de celui qu'elle interprète dans la quotidienne tournée à Séte. Une composition dans laquelle elle n'a pas boudé son plaisir !
"Je passe ma vie dans le TGV..." : Julie Debazac raconte comment elle a combiné les tournages du Remplaçant et de Demain nous appartient
Ecojoy.online : Un personnage aussi azimuté que celui-ci de Victoire Dollet dans Le Remplaçant, ça ne se refuse pas !
Julie Debazac : Complètement ! Je me suis dit que pour une fois que je pouvais en faire un aussi déjanté, bouddhiste et qui, en plus, a ses humeurs, je n’allais pas me priver ! D’autant que je l'ai trouvé particulièrement bien écrit.
Cette fameuse Victoire part un peu dans tous les sens, comment l’avez-vous construite?
J'aime bien travailler mes rôles en amont. Ça se fait petit à petit. D’abord il y a mes propres envies, ensuite il y a le travail avec avec Stéphanie Murat [la réalisatrice, ndlr], puis avec la costumière. Le personnage m'apparaît définitivement lorsque j'ai trouvé sa tenue. Ses chaussures, son style, et même parfois son parfum pour qu'elle devienne la femme dont j'ai envie. Dans le Remplaçant par exemple, j'avais imaginé quelque chose de très ambré.
Comment vous êtes-vous organisée pour être présente à Brest où a été tourné Le Remplaçant cette saison, et à Sète, où vous jouez dans Demain nous appartient ?
Depuis cinq ans et demi, je passe ma vie dans le TGV puisque j’habite à Paris et que la quotidienne se tourne dans le Sud. Là, j’avais demandé à faire une pause dans Demain nous appartient afin de pouvoir incarner ce personnage vraiment atypique en toute liberté. J’avais besoin de me consacrer entièrement à elle, psychologiquement et physiquement.
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Clémentine Célarié et François Berléand ont eu apparemment un vrai coup de cœur pour JoeyStarr, alias Didier Morville. Et vous ?
J'avais entendu plein de choses à son sujet. Mais j'ai toujours pensé qu’il n’y a que sur un plateau où l’on découvre la vraie nature des gens, car on doit y gérer pas mal de stress et partager certains moments intimes. J'ai beaucoup aimé sa façon assez discrète de s'intégrer, d'observer, et d'être à la fois très humble et très présent. C’est quelqu’un qui regarde son partenaire en plantant ses yeux dans les vôtres et ça fait du bien de se sentir vraiment écouté. Pour moi, c’est l'une des premières qualités du comédien. Après s’être un peu "reniflé", à la fin, on s'est tombé dans les bras et l'on s'est dit qu'on s'aimait beaucoup.
Connaissiez-vous déjà Clémentine Célarié et François Berléand ?
Avec Clémentine, nous nous sommes souvent croisées. C'est une femme et une comédienne que j'adore pour son énergie, son intelligence, son jeu et sa rapidité. Quant à François Berléand, ça m’a fait plaisir car j'avais déjà eu l'occasion de rencontrer son fils - qui est directeur de production - et j'aime beaucoup l'acteur. La série m’a permis de découvrir aussi un comédien tout à fait singulier que j’ai trouvé formidable, Marc Fraize, qui interprète le proviseur. En fait, j'ai trouvé la distribution particulièrement réussie sur cette série, avec toute une bande de jeunes comédiens vraiment très chouettes.
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Avez-vous été marquée par certains profs en particulier lors de votre scolarité ?
Absolument. En cinquième, j’ai eu une professeure en biologie cellulaire qui était incroyable, ainsi que des professeurs de français, dont une en troisième. Elle était passionnée, elle avait une très belle énergie, elle prenait l’espace et nous, on l’écoutait. Et en plus, elle faisait du théâtre ! En règle générale, j’étais bonne en math quand j’avais de bons profs de math et bonne en français quand j’avais de bons profs de français : c’est très important les profs ! Il n’y a qu’en histoire-géo où je partais très vite dans mes rêves donc je n’écoutais rien. J’ai toujours été une brêle en histoire géo ! [elle rit]
On sait votre attachement pour le théâtre, où vous avez jouez Les Créanciers, la pièce de Strindberg avec Benjamin Baroche [ici tout commence, ndlr]. De quels types de rôles avez-vous envie aujourd’hui ?
Avant de décider de m’absenter de ma famille ou de la quotidienne, j’ai avant tout besoin que le sujet soit fort. Donc je réfléchis beaucoup, mais l’envie de retourner au théâtre est très forte, voire viscérale. Quant à l’écran, j’ai été très heureuse de jouer ce personnage tellement différent d’Aurore dans Demain Nous Appartient que je me souhaite un panel le plus large possible de femmes à interpréter. J’adore mon métier, vraiment.
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